Un donk bet exemplaire

Cette semaine, j’ai eu la chance d’assister de près à un bel exemple de la force de cet outil. À l’une de mes tables au Poker Arena de Repentigny, ma salle de poker favorite, s’affrontaient depuis un bon moment 2 joueurs de calibre différent. C’est souvent le cas, vu la grande disparité entre le calibre des joueurs.

La table était assez active et un bon jeune joueur se régalait des jetons de ses adversaires en relançant souvent sans rencontrer trop d’opposition. À un certain moment, un joueur plus vieux, mais avec moins d’expérience de jeu, s’est tanné et a décidé de prendre les choses en mains.

Sur la main en question, le jeune agressif se retrouve en position tardive alors que son adversaire égalise la mise de départ en étant UTG. Le jeune relance comme à l’habitude et UTG égalise. Le flop amène 9-A-3 dépareillé. Le joueur UTG, au lieu de checker comme il le fait souvent, décide, assez rapidement de pousser son tapis, soit environ 15BB.

Le jeune est estomaqué et ça se lit amplement sur son visage. Il se lamente pendant un bon bout de temps et ses voisins de siège voient sa main puisqu’il ne tente vraiment pas de la protéger: KK. Visiblement, il ne veut pas coucher sa main, mais en même temps, il réalise que son adversaire le bat avec son As.

Il finit par jeter ses Rois, mais il double son problème en décidant de montrer à tous qu’il est capable de jeter une main perdante, même une si belle main. Bien malin et fier de son coup, UTG montre la sienne: deux merdes! Même pas une paire ou un tirage, un pur bluff. La réaction du jeune battu fut instantanée: confusion, déception, et surtout colère. Il venait de se faire avoir par un jeu qu’il n’avait jamais vu venir: un donk bet! Ce fut pour lui le début de la fin alors qu’il ne réussit plus à se remettre d’aplomb après cette main.

En fait, ce fut un bel exemple de la force de cette stratégie. Certes pas la meilleure manière de jouer cette main, mais un bel exemple de ce que cette stratégie peut apporter. UTG n’avait aucun autre moyen de gagner cette main, peu importe la main de son adversaire. Après le flop, hors position, il semblait lui rester un seul choix: attendre la mise de continuation de son adversaire puis jeter la sienne. N’ayant aucune idée de la force de la main adverse à ce moment, peu d’autres choix semblaient opportuns.

Son instinct a par contre pu le guider vers sa seule arme possible: un immense bluff, hors position, juste pour déséquilibrer son adversaire. Un geste que seul un mauvais joueur pourrait poser, semble-t-il. De là son appellation. Un geste qui dit à l’adversaire qu’on a frappé une bien bonne main et que l’on est prêt à se contenter de ce qui est déjà dans le centre de la table.

Le geste est déconcertant à bien des points de vue. Si mon adversaire est si fort, pourquoi n’attend-t-il pas que je mise pour me relancer? D’un autre côté, il se doit d’avoir une grosse main pour reprendre l’initiative de la main sans même m’attendre. Un As avec un mauvais acolyte? Un brelan? L’option la moins plausible semble être un bluff.

Contre un adversaire agressif, se servir du donk bet peut devenir très profitable. Non seulement parce que cette stratégie fonctionne souvent, mais aussi pour déstabiliser la table. Un changement de vitesse de cette envergure ne passe jamais inaperçu, et habituellement le doute subsiste parce que l’adversaire va coucher sa main sans la montrer et le bon joueur qui vient de réaliser son donk bet ne le montrera pas souvent non plus. Difficile par la suite pour vos adversaires de trouver votre bon échantillon de mains possible.

Évidemment, la main telle quelle fut atrocement jouée. Mais elle représente tout de même un bel exemple de son but, même si ici la seule action acceptable est de coucher sa main et d’en attendre une autre. L’exercice aura tout de même permis d’illustrer un donk bet.

En dehors de cet exemple extrême, souvent la situation parfaite se situe plus au niveau du semi-bluff. Si j’appelle une relance d’un joueur agressif hors position avec un QT et que le flop amène un Valet, un neuf et un 4 avec deux cartes de la même suite, j’ai la possibilité de mettre mon adversaire sur la défensive en misant sans attendre. Évidemment, il supposera que je  cherche à remplir, soit avec une couleur ou avec une suite. Cependant, un brelan de 4, une paire moyenne ou un pur bluff font aussi partie de mon éventail. Immédiatement mon adversaire vient de se voir enlever l’initiative de la main.

Il lui reste peu d’options la plupart du temps. Peu importe ses cartes, je viens de lui dire clairement que ce pot m’intéressait beaucoup. Pas besoin d’une grosse mise, le message passe de toute manière. S’agit d’en miser suffisamment pour lui faire comprendre, et le voilà qui passe de chasseur à proie. Sans avoir à ouvrir votre jeu, vous le forcerez souvent à jeter son jeu, soit au flop, soit lorsqu’une carte dangereuse survient au tournant, et il en reste un bon paquet, presque le tiers des cartes en fait!

Évidemment, ne pas tenter ce jeu contre un mauvais joueur, il serait voué à l’échec. Mais contre un solide adversaire qui comprend bien, vous gagnerez la plupart du temps. Qui sera le donk à ce moment? Si cette tactique sert régulièrement les meilleurs au monde, pourquoi pas vous en servir un peu plus?

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