Nous savons à quel point l’industrie du jeu est malmenée par la crise actuelle de la COVID-19. Il n’en demeure pas moins que les chiffres sont étourdissants et montrent à quel point le choc est bien tangible sur le terrain. Les résultats du 2^e trimestre publiés par Las Vegas Sands Corp. Cette semaine démontre la profondeur du trou financier qui se creuse présentement dans la ville du vice. En effet, l’entreprise a enregistré une baisse de 97.1% de revenus nets relativement à la même période pour 2019.

Sands a rapporté une perte opérationnelle de 922M$ contre un gain de même nature de 854$ il y a un an. La perte nette pour ce 2^e trimestre de 2020 est de 985M$ contre des gains de 1.11G$ en 2019.

Le fondateur de l’entreprise, Sheldon Adelson, tente néanmoins de rassurer les investisseurs. « Je suis heureux de dire que les premières étapes du processus de reprise après la pandémie de la Covid-19 dans chacun de nos marchés sont maintenant en cours », a-t-i-il déclaré dans une déclaration écrite. « Notre plus grande priorité pendant cette période de reprise reste notre engagement profond à soutenir les membres de notre équipe et à aider ceux qui sont dans le besoin dans chacune de nos communautés locales de Macao, Singapour et Las Vegas ».

Connaissant la position hypocrite de ce dernier contre le jeu en ligne et les fortunes dépensées à cet effet, nous ne verserons certainement pas de larme en égard de l’homme. Ces résultats démontrent néanmoins comment l’industrie souffre de la pandémie mondiale.

Lors d’une conférence téléphonique avec des investisseurs mercredi, le président et directeur général de Sands, Rob Goldstein, a déclaré que Las Vegas est dans « un monde de souffrance » et qu’il ne s’est « jamais senti aussi sombre » face à la situation de la ville.

«Je serais moins qu’honnête si je ne vous disais pas que Las Vegas est dans une situation très difficile. Contrairement à Macao, où il y a un réel, très fort désir et la conviction que nous verrons les choses revenir beaucoup plus vite à Macao, dès cet automne et je sens — eh bien, Singapour va aussi aller dans ce sens”, a déclaré M. Goldstein. “Mais Vegas dépend du transport aérien, il dépend des groupes et des conventions. Ce n’est plus un marché axé sur les casinos. Donc nous peinons ici.”

Goldstein a dit que la situation était « douloureuse » et qu’il pense « qu’elle restera douloureuse pour l’avenir immédiat ».

Adelson a déclaré lors de l’appel que la société dépend fortement des programmes de visites en avion et de conventions, et que tant que les directives fédérales et étatiques ne seront pas levées, il n’y aura pas de calendrier réaliste pour un rétablissement complet.

« Le rétablissement éventuel pourrait prendre plus de temps ici qu’en Asie, notamment en raison de notre dépendance aux affaires de réunions de groupe. Nous restons convaincus que Las Vegas restera la plus grande destination de tourisme de loisirs et d’affaires aux États-Unis », a déclaré M. Adelson.

« On ne peut pas organiser de conférences et de salons avec une interdiction de rassemblements de plus de 50 personnes », a déclaré M. Adelson. « Nous devons donc attendre que l’État et le gouvernement fédéral ouvrent la porte à cela ».

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