La science s’est intéressée à l’univers du jeu lors de nombreuses études ces dernières années. Pourquoi donc? Ce n’est certainement pas dans l’espoir de trouver une manière de tirer profit du jeu, vous l’aurez deviné! Il s’avère toutefois que le jeu est un domaine tout particulièrement pertinent afin d’étudier différents aspects de la psychologie humaine, y compris la prise de risque, la prise de décisions, puis la réaction du cerveau à des gains ou des pertes de jeu.
Une étude menée par Josep Marco-Pallarés de l’université de Barcelone en 2010 s’est concentrée sur l’activité cérébrale non pas seulement des joueurs, mais aussi sur celle des observateurs de l’activité de jeu se déroulant. Un jeu très simple était présenté à un parieur. Sur un écran, deux chiffres, 5 et 25, étaient présentés comme choix. Le joueur devait deviner laquelle des deux options l’ordinateur allait choisir. Après avoir fait son choix, un chiffre tournait au vert et l’autre au rouge. S’il avait correctement choisi le chiffre vert, le joueur remportait la somme de ce même chiffre. S’il s’était trompé, il perdait la somme du chiffre rouge. Rien de bien complexe jusque-là.
Des électrodes ont été placées sur la tête du parieur afin d’évaluer l’action du cerveau face aux gains et pertes engendrées. Sans surprise, une réponse tout à fait distincte se produisit dans chacun des scénarios indépendants. La question posée par l’étude était toutefois: qu’en est-il de l’activité cérébrale des observateurs du jeu?
Les mêmes tests ont donc été faits sur différents observateurs. Différents scénarios ont été simulés. Dans le premier, l’observateur gagnait et perdait en parallèle aux résultats obtenus par le joueur. Dans le 2e, il obtenait le résultat inverse au joueur. Autrement dit, si le parieur perdait, l’observateur gagnait, et vice-versa. Dans le troisième scénario, on garantissait un montant fixe à l’observateur, peu importe le résultat obtenu par le joueur.
Les résultats obtenus dans les deux premiers scénarios furent tout à fait cohérents avec ceux déjà observés chez le joueur. Le cerveau répondait d’une manière face à un gain personnel et d’une autre face à une perte. Qu’en fut-il lorsque l’observateur était totalement neutre face au gain ou à la perte du joueur toutefois?
La conclusion est limpide: lorsque le joueur perdait, l’observateur neutre réagissait comme s’il perdait lui aussi. “Vous avez une réaction même quand vous n’êtes pas investi dans la tâche” explique Marco-Pallarés. “Ce que nous savons de plusieurs études est que lorsque vous êtes le joueur et que vous perdez, vous avez une réponse reliée absolument claire et distincte. Ce que nous avons observé est que dans une condition neutre, il y avait une réponse [cérébrale] très similaire, même lorsque vous ne perdez pas réellement d’argent vous-même.”
Autre fait intéressant: Cette observation est vraie pour les pertes, mais pas pour les gains d’autrui. On suppose que cela serait le résultat de deux réseaux de neurones s’opposant, l’un empathique qui répond de la même manière que le joueur observé, puis l’autre qui n’attribue de la valeur qu’à ses résultats personnels.
Cette étude montre que même comme simple observateur, notre cerveau prend la place de celui de l’acteur observé. Cela pourrait notamment avoir une incidence sur la compréhension du phénomène du jeu compulsif. En effet, un tel joueur regardant un tournoi de poker à la télé ou mettant les pieds dans un casino simplement en accompagnateur risque de réactiver des systèmes nerveux associés à sa dépendance, rendant du coup son abstinence beaucoup plus difficile à gérer.
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